Gravures sur bois populaires roumaines de Transylvanie
        Ce n'est pas seulement les ateliers des cloitres qui travaillaient pour fournir ce grand
nombre d'images qui furent necessaires de tout temps a la decoration
des eglises grecques-orientales (orthodoxes) et notamment des tetrapodes et des
iconostases, ainsi que des chambres des fideles, mais il y avait une industrie populaire
aussi s'occupant de la fabrication et de la mise en circulation de pareils ouvrages.
En Transylvanie, dans le comitat Szolnok-Doboka d'ou proviennent les images reproduites ici,
il y avait encore en 1891, selon la statistique officielle de l'annee,
quarante-six marchands-colporteurs s'occupant de la vente de
livres, images, statues etc.,
evidemment selon une ancienne tradition. (Voir Taganyi- Rethy- Pokoly: Szolnok
-Doboka varmegye monografiaja. t. I. p. 36). En effet, nous avons connaissance
positive de deux communes de ce comitat dont beaucoup d'habitants se vouaient depuis des temps
tres anciens a l'imagerie. L'une de ces communes este celle de Mikola
(Niculai) dont l'ancien monastere et la nouvelle eglise grecques-orientale
batie en 1866 etaient un lieu de pelerinage tres frequente. L'eglise est dediee a
St-Parasceve dont on trouvera la figure plus d'une fois parmi les images
reproduites ici.
En hiver- lisons-nous dans le meme ouvrage-
les
moins aises des habitants de cette commune font le commerce des images saintes
, et plus loin:
en cette commune, on s'occupe beaucoup de la peinture d'images
saintes. Le peintre le plus recherche este le diacre. ( Taganyi etc.: ouvrage
cite, t.IV. p. 177-183).
        Les images des saints fabriquees dans cette commune
sont peintes sur verres et presentent une parente avec les oeuvres
executees avec une techniques analogue, repandues sur le territoire
austro-tcheco-ruthene. On est autorise a supposer que la pratique en a
ete introduite par le Ruthenes (
Russes ) etablis dans le comitat.
        L'autre commune imagiere este celle de Hesdat; la monographie du comitat disait deja en 1837:
Les habitants en sont des Valaques de religion grecque-orientale et leur
pretre ainsi que leur eglise de pierre sont voues au service de cette religion.
Le menu peuple se livre au commerce d'images qui sont d'une tradition
orientale. ( Hodor Karoly: Doboka varmegye termeszeti es polgari esmertetese. Kolozsvar
, 1837. p. 685). Leur eglise, batie en 1781, est dediee aux saints
archanges. Tandis que Mikola ( Niculai ) est renomme pour ses images peintes sur
verre, les gens de Hesdat se distinguaient dans la fabrication de gravures
sur bois, et cela probablement des avant leur union avec l'Eglise
catholique, et ils ont continue par esprit de tradition a fabriquer
des images d'inspiration orthodoxe meme apres etre devenus catholiques-grecs.
La patrie des gravures sur bois est donc, a notre connaissance, non pas Mikola (Niculai)
comme l'ecrit M.G. Oprescu ( Peasant Art in Roumania. London, Studio.23.p.24), mais Hesdat.
A l'appui de cette opinion, on peut invoquer l'observation notee par
Hodor en 1837 ainsi que le fait que les matrices originales des images
reproduites ici ont ete recueillies a Hesdat pour le Musee National
Hongrois par un conservateur de ce musee, feu V. Semayer. ( Le nombrte de matrices recueillies
par lui est de neuf, gravees sur les deux faces, ce qui donne en tout
dix-huit images. Le Musee possede aussi des images tirees sur papier, recueillies
egalement par Semayer et qui, bien que differant par le sujet des images
reproduites dans cet ouvrage, sont de meme origine, c'est a dire de Hesdat.
Nous sommes forces d'en remettre a plus tard la publication, a cause
des difficultes techniques).
        Le sujet des gravures sur bois de Hesdat est
tantot religieux et tantot profane. Le berceau des images a sujet
religieux est le mont Athos avec ses cloitres d'ou sortit entre autres le codex intitule
Hermeneia tes xoographikes, dont l'autorite est canonique et qui est
la base de toutes les iconographies ulterieures. (Cf. E.M. Cristea: Iconografia etc.
Sibiu, 1905). En general, l'imagination des graveurs etait determinee
par les regles des iconographies d'origine byzantine, et les graveurs de
Hesdat etaient encore plus circonspects par les raisons particulieres de la religion
catholique-grecque de leur village. En 1857 on n'y trouve pas encore un seul habitant de religion
grecques-orientale). Que l'orthodoxie ait pu parfois en raison meme
de la religion, trouver a redire a ces oeuvres, nous le concluons du fait que plus d'une fois
les artistes jugerent bon de graver aussi quelques mots avertissant que leur dessin
etait
une image faite selon la religion grecque-orientale ( Icona facuta pa leje
saritiana; ou
aceasta icona facuta pa lejia rasaritiana);sur deux
images, le graveur lui-meme se declare grecques-oriental (
Anekita Morar saritian).
D'autres part, c'est la source originale, le cloitre, que rapelle l'inscription
d'une autre image: Image sainte faite au cloitre de la Mere de Dieu
selon notre foi grecque-orientale, (
Icona facuta pe leja nosta reseritana
la menestira maici Domnlui et ensuite:
Aceasta tabla au sapata prin
Andrei Man in 10 Mai in anu 1864).
        Apres les precedentes, une part considerable de ces
images, notamment celles dont le sujet est religieux, ne peuvent guere,
en depit de leur charme primitif, etre considerees come des manifestations de
l'art paysan aussi originales que le voudrait M. G. Oprescu. Il est
plus probable que les graveurs, et notamment ceux de Hesdat, sont pour
la plupart des copistes. C'est ce qu'indique d'ailleurs le fait que
deux images ne divergeant que sur des points tout a fait secondaires sont
signees de deux graveurs differents. En outre, on aura peine a croire
que de simples villageois, meme si - comme nous en parlerons plus loin -
ils sont membres de la noblesse hongroise, munissent eux-meme leurs
images d'inscriptions en langue slave, latine, roumaine et hebraique,
connaissant et utilisant l'alphabet latin, cyrillique, grec et hebreu.
Les inscriptions de ces images dont le sujet est religieux sont
evidemment l'oeuvre de moines, de pretres ou de diacres assez instruits,
oeuvres que des gens plus simples pouvaient copier en observant
simplement les regles traditionelles des iconographies, c'est a dire
les modeles faits selon celles-ci, et par consequent avec de legeres
modifications quand ils voulaient en assurer le debit parmi les fideles
de religion grecques-orientale. D'autre part, et justement en raison
de cette circonstance, elles sont l'expression frappante de l'esprit
de l'art orthodoxe; en outre, et dans les parties qui ne touchent pas a
l'essence de l'image , elles presentent certainement des traits nationaux
dont la decouverte attend encore son investigateur. Il va de soi qu'il
n'en est pas de meme des images a sujet profane ou le graveur- s'il
avait le talent necessaire - avait la main plus libre pour travailler a sa
fantaisie et meme creer chose de nouveau et d'original, comme il arriva
certainement, bien qu'aujourd'hui nous ne soyons pas a meme de retrouver
ces traits originaux. En ce qui concerne l'esprit national de ces images,
il faut encore prendre en consideration qu'une partie des graveurs, et
notamment les descendants d'une famille Pop et d'une famille man, appartenaient
probablement a la noblesse hongroise et que leur famille etait representee aussi
sur le principal marche de ces images, la commune de Mikola (Niculai),
lieu de pelerinage ou en 1837, sur les six cent vingt-huit habitants,
presque tous roumains, cinq cent trente-quatre etaient membres de la noblesse
hongroise et comme tels, juridiquement du moins et par consequent jusqu-a
un certain point socialement, n'appatenaient pas a la classe paysanne.
Karoly de Viski, 1931
Gravurile populare românești, pe lemn, din Transilvania
         Nu doar atelierele mănăstirilor furnizau un mare număr de picturi/tablouri necesare dintotdeauna decorării
bisericilor greco-catolice (ortodoxe) și mai ales tetrapozi (suport pentru biblie, etc.) și iconostase, ci și o
adevărată industrie populară se ocupa de realizarea și comercializarea unor astfel de obiecte. În Transilvania,
în comitatul Szolnok-Doboka, de unde provin imaginile reproduse aici, se găseau încă din 1891 - cf. statisticii
oficiale a anului, 46 negustori ambulanți care se ocupau de vânzarea de cărți, imagini, statui, etc. după o veche tradiție
( vezi Taganyi-Rethy-Pokoly: Szolnok-Doboka varmegye monografiaja,I,p.36). Se cunosc într-adevăr două comune din acest
comitat, ai căror locuitori se ocupau din vechi timpuri cu pictura icoanelor.
         Una din aceste localități este Nicula (Mikola) a cărei veche mănăstire și noua biserică greco-catolică. ridicată în 1866
erau și au rămas renumit loc de pelerinaj. Biserica a fost închinată Sf. Paraschiva, al cărui chip se întâlnește de mai multe
ori în interiorul lăcașului. ,,Iarna - citim în același document - sătenii mai puțin înstăriți din sat făceau comerț cu
icoane '', și constatarea ,, în sat mai multe familii se ocupă de pictură, cel mai căutat fiind diaconul''(Tagany., I,IV, pag.177-183).
         Chipurile sfinților pictate aici se aseamănă cu lucrări executate într-o tehnică asemănătoare răspândită pe teritoriul austro-ceh-rutean.
Sântem îndreptățiți să presupunem că această tehnică a fost introdusă de către rutenii (rușii) stabiliți în comitat.
Cealaltă localitate cunoscută pentru pictură este Hesdat (Hășdate) ; monografia comitatului din anul 1837 menționa
că ,,Locuitorii satului Hășdate sunt români, de religie greco-catolică. Satul are biserică de piatră și preot.
Sătenii produc și vând icoane lucrate în tradiția orientală''. (Hodor Karoly: Doboka varmegye termeszeti es plgary esmertetese, Kolosvar, 1837, p.685).
Biserica ridicată în 1781 a fost închinată Sfinților Arhangheli.
În timp ce Nicula este renumită prin icoanele pe sticlă, sătenii din Hășdate s-au făcut cunoscuți prin gravura
pe lemn, care datează încă înainte de unirea lor cu Biserica catolică, pentru că lucrările lor mai păstrează
influența icoanelor ortodoxe. Patria gravurilor pe lemn (xilogravurilor) nu este Nicula cum afirmă G.Oprescu (Peasant Art in Roumania, London Studio 23, p.24), ci Hășdate.
         În sprijinul acestei opinii putem invoca observația lui Hodor din 1837, precum și matrițele originale ale desenelor/icoanelor
provenind din Hășdate, și care se află la Muzeul Național Ungar, datorită lui V.Semayer fost conservator al muzeului.
E vorba de 9 matrițe gravate pe ambele fețe, conținând așadar 18 imagini. Muzeul are și desene scoase pe hârtie aduse
tot de Semayer de la hășdate. Subiectul gravurilor este când religios când profan. Leagănul tablourilor religioase este
Muntele Athos cu mănăstirile sale, de unde a ieșit și codexul intitulat Hermeneiates xoographikes, a cărui autoritate
este canonică și se află la baza iconografiilor ulterioare(cf. E.M.Cristea: Iconografia., Sibiu,1905). În general realizarea
gravurilor era determinată de regulile iconografiei de origine bizantină, iar cele de Hășdate erau încă mai circumspecte,
ținând cont de specificul religiei gr-catolice din sat. În 1857 nu era menționat vreun localnic gr-catolic. Ortodoxia
putea formula reproșuri în ceea ce privește conținutul gravurilor, de aceea meșterii scriau pe acestea adesea câteva cuvinte
care precizau că respectivul desen era ,,o imagine făcută cf. religiei gr-catolice'' : Iconă făcută pe leje răsariteană,
sau autorul este săritian - Anekita Morar, sau Iconă făcută pe leja nostă gr-reseritană la menestira Maici Domnului, Această
tablă su săpată prin Andrei Man în anu 1864
         După precedentele, o parte considerabilă dintre gravuri - mai ales cele cu subiect religios - nu mai pot fi considerate
ca manifestări ale artei țărănești originale cum le-ar fi dorit G.Oprescu. E mai probabil ca gravurile și mai ales cele de
Hășdate, cele mai multe sunt ale unor copiști, fapt indicat și de situația în care două imagini puțin deosebite
sunt semnate de doi gravori diferiți. Apoi e puțin probabil ca niște țărani simpli cunosc și folosesc pentru a scrie pe tablouri
limbile: slavă, latină, română și ebraică, folosind alfabetul chirilic, latin, grec și ebraic. Inscripțiile ce însoțesc tablourile
religioase sunt evident, opera călugărilor și preoților, acestea fiind copiate doar, de meșterii fără școală.
Acestea sunt expresia frapantă a spiritului artei ortodoxe, iar pe de altă parte în părțile care nu privesc spațiul imaginii,
ele prezintă trăsături naționale care mai trebuie studiate. Nu același lucru se întâmplă cu lucrările cu subiecte profane unde
meșterul - dacă are talentul necesar - avea mână liberă să creeze după fantezia sa și chiar ceva nou , original, lucru ce se-ntâmplă adesea,
chiar dacă azi ne este mai greu să identificăm aceste trăsături originale.
         În ceea ce privește spiritul național al acestor lucrări, trebuie luat în considerație că o parte din gravori și mai ales cei din familiile
Pop și Man aparțineau probabil nobilimii ungare , și că familiile lor era prezentă pe principala piață a gravurilor localității Nicula,
loc de pelerinaj unde în 1837 din cei 688 de locuitori, aproape toți români , 534 erau membri ai nobilimii maghiare; juridic nu aparțineau
clasei țărănești. Acest dublu caracter cel mai bătrân gravor îl exprimă semnându-se când Pop Georgie, când, ungurește, Georgius Papp. Cu toate
astea trebuie să recunoaștem că nobilimea maghiară, mai ales în sate unde era mai numeroasă, nu sera mai evoluată din punct de vedere economic
și intelectual decât clasa țărănească.
         După matrițele din Muzeu se poate constata că gravurile în lemn de Hășdate se plasează în următoarele perioade de timp: Pop Georgie 1800-1830,
Pop Simion 1840, Pop Onisie, 1850, Morar Anekita 1840-1860, Man Andrei 1850-1860. În general tablourile erau în culori la vremea când au fost
puse în circulație. Se folosea: cinabrul, carminul, verdele, galbenul. Azi însă nu putem aprecia culorile folosite atunci, nici modul de preparare.
La fel matrițele s-au deteriorat în urma unei folosințe îndelungate, așa cum o dovedesc și reproducerile realizate în prezent, și nu am dorit să le
restaurăm. Am obținut de-abia cu mari precauții, copii apropiate de caracterul primitiv al originalelor. Transcriind inscripțiile în caractere
chirilice care se găsesce tablouri, noi am urmat versiunea lui Sz. Sulica, conservator la Muzeul N.Maghiar, care pentru inventarul muzeului a supus
matrițele și probele de la Hășdate unui studiu foarte aprofundat.
(Karoly de Vinski, Gravures sur bois populaires roumaines de Transsylvanie, 1931)